Les terres d’Ogon sont un immense continent isolé par une faille qui partage le monde en deux, un territoire sauvage et légendaire, peuplée par des tribus aux aspirations multiples. Aussi bien hostiles que pacifiques, leurs vies sont régies par leurs croyances et gare à ceux qui ne les respecteraient pas !
Une immense faille balafre la surface du monde d’Aquilon et les récits sur son origine se perdent dans la nuit des temps. Est-ce un dieu qui aurait séparé les terres d’Arran des terres d’Ogon naguère ? Ou s’agit-il des conséquences d’un conflit cataclysmique survenu à un autre âge de ce monde ? Reste que depuis, un gouffre infranchissable les divise et seul un minuscule bras de terre farouchement gardé par les Nains de l’ordre du Talion en permet l’accès.
Ces deux contrées, qui à l’origine étaient déjà géographiquement très divergentes, ont évolué chacune différemment au fil des âges. Lorsque l’on pénètre en terre d’Ogon en passant par le tunnel qui traverse le mur d’Ar’Theker, le dépaysement est complet. On découvre un vaste continent aussi mystérieux que dangereux. Une promesse de grands espaces peuplés d’innombrables tribus régnant farouchement sur les terres de leurs ancêtres. Ses hommes et ses femmes à la peau ébène vivent encore dans le respect des traditions séculaires, héritées de leurs aïeuls. Ils honorent des dieux anciens et leurs modes de vie sont influencés par les nombreuses déités qu’ils vénèrent. Parmi ces tribus qui constellent le sol d’Ogon, il y des nomades, des pacifiques, des guerriers, des cannibales …
Des créatures étranges et fantastiques traversent ces pays où des forêts denses aux climats tropicaux alternent avec des bois clairsemés et finissent par laisser place à la savane, les steppes et les déserts… Les régions des terres d’Ogon se définissent bien souvent par une faune et une flore divergente, influencées par les conditions climatiques, comme par leurs topologies très variées.
Le Tangana en est un très bon exemple. Les terres étroites de l’Ouest débutent sur une contrée austère, étoilée d’une myriade de hauts rochers saillants et inégaux, d’où on peut percevoir au loin le ressac de l’océan. Puis la terre s’élargit et la douce mélopée des flots s’éteint progressivement. On découvre alors des milliers de rochers sculptés. Ces totems de pierre sont égayés par des peintures bigarrées et parcourus de symboles fascinants, semblant attirer les orages. À tout instant de la journée, des éclairs s’abattent sur ces derniers comme une mise en garde pour les gens de passage. Pour marquer la fin de ce territoire, une antique muraille, traversée par un tunnel, donne accès à une immense savane. Des animaux géants ainsi que des arbres clairsemés aux allures de titans côtoient leurs semblables à une échelle plus humaine. En allant toujours vers l’est, le sol doré de la savane laisse place aux hautes herbes rousses qui sont le terrain de chasse des Akala. Un peuple hostile qui vénère Asla-Oarag. Puis le paysage change à nouveau et on retrouve une terre où prédominent les tapis de hautes graminées dorées, avec ses arbres colossaux disséminés un peu partout. En progressant vers la frontière avec la région du Nak’Uru, bordée en grande partie par un immense estuaire, qui nourrit le non moins impressionnant lac Gabon, on découvre la ville de Kiny.
Face à un soleil ardent se dressent de grandes murailles, gardées par deux statues à la peau noire et aux habits bleutés. Les murailles, faites d’argile et de sable, sont ornées d’une multitude de symboles tribaux. La ville de Kiny n’est en rien comparable aux cités des terres d’Arran, mais elle est tout aussi imposante et légendaire. Les odeurs des épices se mêlent aux embruns du grand lac salé Gabon. Le marché est ouvert à une foule dense où le brouhaha des conversations vient se mêler aux rires et aux chants. Tous les sens sont envahis par une multitude de sensations, presque enivrantes. Les enfants virevoltent dans tous les sens autours des femmes qui portent sur leurs têtes des cruches faites de terre. Les visiteurs ne manquent pas d’attirer les regards sur leur passage, curiosité et sourires également. Le peuple Ana qui vit ici a bon cœur. C’est une immense tribu éparse, habitant principalement le sud-est du Tangana. Ses membres sont organisés selon un principe récurrent d’Ogon. Un roi et un sorcier dominent la tribu. Le roi prend des décisions et le sorcier vérifie que les décisions du souverain sont en adéquation avec Maàti, le monde des esprits.
Ceci n’est qu’un aperçu de ce pays et des tribus qui le composent car à l’échelle des terres d’Ogon, le Tangana fait presque figure de petit territoire. On pourrait aussi parler de son voisin le Nak’Uru, le pays des fleuves. Aucun endroit dans le monde ne possède autant de rivières et de torrents. C’est là que vit le peuple des roseaux. Il y aussi le Pumaranga qui, par sa frontière avec le Massaly, possède un ouest désertique marqué par une ceinture rocheuse pourpre. Tandis qu’à l’est sur la majeure partie de ce pays, il y a une savane riche et verdoyante où vit notamment un peuple centaure, mi-hommes mi-girafes, qui cohabitent en osmose avec la tribu des blanc-visage. Il y a aussi le Morongo avec ses montagnes aux cimes enneigées et ses nains à la peau sombre qui n’appartiennent à aucun ordre. Ou le Massaka, surnommé la terre des sorciers car c’est ici qu’on trouve les plus grands maîtres des arts magiques…
Mais les terres d’Ogon ne sont pas encore prêtes à vous révéler tous leurs secrets. Pour cela, il faudra patienter. Car même le prestigieux ordre des Cartographes est encore loin d’avoir recensé tous les mystères et lieux de ce continent où humains, nains, elfes, orcs, centaures et d’autres races ont évolué différemment de leurs cousins de l’ouest.
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