C’est une enfant étrange, fille de Tenashep et de Fall. Dès sa naissance elle sait déjà parler, c’est d’ailleurs elle-même qui choisit son propre prénom, Alyana, qui signifie « celle qui parle à la mort ». Elle attire la magie à elle, les animaux ont été les premiers à la sentir et tous semblent venir lui rendre hommage. Quelques jours après sa venue au monde, elle est déjà capable de se lever et d’exprimer sa volonté. Ses yeux et ses ailes la distinguent des autres elfes. Elle a le don de voir certains pans du passé et l’impression de deviner l’avenir. Elle est habitée par le sentiment d’avoir déjà vécu différentes existences. Son héritage est marqué du sang de plusieurs elfes, celui des elfes blancs, grâce à sa mère Tenashep, ainsi que celui des elfes sylvains, grâce à son père Fall. Mais elle a aussi en elle l’héritage des elfes bleus, noirs et rouges, grâce à Lanawyn et Lah’saa. Car une part de l’âme de Lah’saa se cachait dans l’esprit de son père lors de sa conception.
C’est une créature unique, détentrice de cinq sangs immémoriaux, une magnifique étincelle allumée par les éclats des cristaux qui ont vibré près d’elle lors de sa gestation. Tous ses pouvoirs lui permettent d’ouvrir des portes vers le monde des esprits. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle ranime la mère des Fléaux et ouvre le gouffre sur lequel les elfes blancs ont construit leur civilisation. L’esprit de Lah’saa lui révèle qu’elle peut lire dans la mémoire des choses comme des êtres, et que toutes les réponses qu’elle cherche se trouvent autour d’elle.
C’est cet étonnant héritage qui inquiète tant le conseil des elfes blancs. Ils lui demandent à explorer ses pensées durant son sommeil, afin d’entrer dans son esprit par la porte des rêves. Mais lorsqu’elle se réveille, tous les elfes ont disparu et elle tombe nez à nez avec la gueule de lamproie de l’orkelin « La Poisse ». Celui-ci tente de l’apaiser et lui parie ses derniers chicots que c’est encore une histoire de sorcellerie qui se cache là-dessous. Peu à peu, aidée par La Poisse, elle découvre qu’elle est au cœur d’une vaste machination. Manipulée par un être nommé l’Aruspice, elle provoquera le retour des Fléaux, monstres titanesques venus des âges passés.
Par sa faute, des géants parcourent à nouveau le monde et elle se sent responsable de leurs ravages. Alyana se fait la promesse de les stopper, non pas parce qu’elle le doit, mais parce qu’elle est la seule à pouvoir le faire. Car elle est probablement l’elfe la plus puissante des terres d’Arran. Pourtant, ses pouvoirs ne la mettent pas à l’abri des tentatives de l’Aruspice pour s’insinuer dans son esprit. Ses cauchemars sont une porte ouverte permettant à ce dernier de continuer à influencer la jeune fille.
Alyana finit par prendre conscience qu’on cherche à la corrompre. En parallèle à ça, les pouvoirs qu’elle possède, sans vraiment bien les maîtriser, lui donnent le vertige. Les elfes la voient comme un monstre, un moindre mal qu’ils espèrent utiliser pour vaincre les Fléaux.
La vie de la petite Alyana est rythmée par les combats, que ce soit contre les siens ou contre l’Aruspice et les Fléaux. Elle n’hésitera pas à mettre sa vie en danger, provoquant parfois même des cataclysmes aux conséquences dramatiques, avec toujours un seul but en tête : trouver sa place dans le vaste monde et réussir à se faire accepter par les siens. Pour cela, elle pourra compter sur le soutien indéfectible de l’orkelin La Poisse.