Ce nain, membre de l’ordre du Malt, originaire du village d’Obré, est le fils de Gurun. C’est aussi le neveu de Gurdan, Wasrom et Loni. Quant à sa mère, c’est une errante que son père avait engagé comme domestique. D’après sa tante, la mère avait plus souvent un gourdin entre les guiboles, qu’un fléau à blé entre les pognes. Elle n’est même pas certaine que Borogam soit vraiment le fils de son frère. D’ailleurs, quelques lunes après avoir accouchée, elle s’est enfuie pour ne plus jamais revenir. Abandonnant son nouveau-né à Gurun qui n’a plus jamais été le même après ça. Borogam a grandi le cœur plein de rancunes rêvant à une autre vie.
À la mort de son père, il est encore jeune et tente tant bien que mal avec l’aide de Joab, un vieil employé qui servait déjà son grand père, de prendre en main l’exploitation familiale. Joab finit lui aussi par casser sa pipe et Borogam manque d’expérience et de talions pour s’en sortir. Il finit par vendre les terres familiales à l’époux de sa tante Wasrom, trois ans après la mort de son père. Il mise le reste de ses richesses aux jeux de cartes et perd tous ses biens un par un.
Borogam reste un adolescent qui a grandi sans mère, avec un père amer qui n’a jamais été un modèle pour lui et qui a conduit leur exploitation à la faillite. Comme beaucoup de jeunes nains, il est ingrat, égoïste et prend beaucoup de mauvaises décisions. Mais en réalité ; ce qu’il lui manque c’est une figure paternelle qui l’aidera à devenir un vrai poilu ! L’arrivée de son oncle Gurdan dans sa vie va lui permettre de réaliser son plein potentiel. D’abord, il est réfractaire et exécrable envers ce vieil oncle bourru aux manières de légionnaire. Notamment lorsque Gurdan fait casser la vente du domaine et la rachète à Wasrom. Il finit par la force des choses à l’accepter dans sa vie.
Borogam se révèle être finalement un bon gamin, dur au mal et travailleur. Il apprend beaucoup auprès de son oncle, notamment sur tout ce qui a trait à l’art du brassage. Il ne plaint pas sa peine et finalement, ces deux-là arrivent à redonner à la distillerie familiale son lustre d’antan.