Il est l’un des plus grands guerriers des terres d’Arran, dans ses veines coule un sang ancien, hérité de la lignée des rois-fauves. Il a fondé la légion de Fer et s’est fait un nom au fil des batailles. Même si la plupart des rois et grands seigneurs d’Arran n’apprécient guère ses manières, il s’en contre-fout. Car lorsqu’il s’agit de mener une guerre ou tenir face à un ennemi féroce, la légion de Fer n’a pas d’égale et ils le savent tous. Pour ses poilus, il est une source de crainte et d’inspiration, il les incite par l’exemple à donner le meilleur d’eux-mêmes. Mais ce que peu de gens savent, c’est que le seigneur Brum est d’une intelligence remarquable qu’il dissimule sous des airs patibulaires. Bien souvent, ses colères tant redoutées sont savamment orchestrées.
À l’origine, Brum est un gamin des rues, un nain de l’ordre des Errants, né à Gol-Garsëm. Sa mère, qui l’enfante très jeune, se voit obligée de vendre son corps pour subvenir à leurs besoins. Elle lui colle dès son plus jeune âge la culpabilité d’être né dans la tripaille. Marmouse très malin, il apprend vite à travestir sa vivacité d’esprit en autre chose de plus cynique, car pour survivre, un gamin des rues est capable de tout.
Ne suscitant aucun amour chez sa mère, il trouve sa véritable famille en la figure de trois camarades, Roq, Darum et Poko. Avec eux, il fait les quatre cents coups et organise notamment des combats de lutte dans une arène désaffectée qu’ils appellent le puits. En secret, il aide aussi maître Faradim à tenir ses livres de comptes. Celui-ci lui propose d’ailleurs de s’installer avec lui. Il souhaite même qu’il épouse Yal, sa fille, mais Brum refuse, tournant le dos à une vie facile.
Un jour, il sauve un vieillard attaqué par une bande d’Errants bien décidés à lui faire les poches et la peau. Il ne le sait pas encore, mais cette rencontre va déterminer son avenir. Lorsque qu’il rencontre à nouveau le vieillard dans une auberge, celui-ci lui paye le casse-croûte. Un peu éméché, le vieux Kalarum lui parle de son passé et de son projet de se rendre à Tozan pour y engager des combattants. Le vieux nain a espoir de raccourcir la horde d’orcs à l’origine du massacre de sa famille, et plus particulièrement leur chef, Aroo-mauvais-œil. Il lui propose de se joindre à lui.
Brum refuse une première fois, mais après avoir tué le fils du maître de forge en combat dans le puits, qui s’avère être le fils du nouveau compagnon de sa mère, il est contraint de fuir. N’ayant que peu d’options, il tente de partir à la recherche du vieux nain qui lui avait proposé de se joindre à lui. Ses trois compagnons, refusant de le laisser tomber, le suivent au travers de la forêt.
Mais très vite, ils sont rattrapés par la garde de la Forge et ses trois amis y laissent la vie. Dévasté, il retrouve néanmoins Kalarum qui, en une lune, lui enseigne la stratégie militaire, l’histoire et l’art du combat armé… Il lui fait aussi cadeau d’une hache runique appartenant à sa famille depuis un millénaire. Finalement retrouvés par la horde d’orcs, Kalarum périra et Brum sera sauvé par la compagnie du Dragon. Il renaîtra sous l’identité de Brum de la Forge, fils de Kalarum et en la mémoire de la promesse faite à ses meilleurs amis avant qu’ils ne meurent, il fondera la Légion, qu’il dirigera d’une main de fer.
Il engagera le fils du célèbre nain Redwin, qui n’est tout autre que Jorun de la forge. Au départ pas vraiment emballé par l’idée, il cédera devant l’insistance de son ami, le recruteur Gurdan. Brum imposera dans ses rangs une discipline très stricte, d’autant plus inflexible avec les nouvelles recrues qu’il chargera de creuser sans relâche pendant plusieurs jours dès leur arrivé. Engagé par le seigneur Reyvan pour repousser les gobelins et les trolls des terres de Lombardie, il y combattra Redwin, alors devenu un ermite complètement méconnaissable. Un affrontement de légende opposant les deux plus grands combattants nains de leur temps. C’est ce duel qui lui laissera sa cicatrice sur le front.