Il est né dans la forteresse-état nain d’Arkar’um, alors que celle-ci est assiégée par des hordes d’ogres sanguinaires. Sa mère Edinïn meurt en lui donnant le jour. Son père Brahm décide de l’appeler Dohan comme son grand-père, un des plus grands cognars de son époque. Brahm fait la promesse devant Yjdad, que son fils sera un valeureux guerrier de l’ordre du Bouclier, en hommage à sa femme qui a sacrifié sa vie pour sa venue au monde. Il fonde de grands espoirs dans son unique héritier mâle.
Dohan est un pisse-lait (jeune enfant) turbulent et bagarreur qui fait la fierté de son père. Jusqu’au jour où il est blessé à la jambe lors d’une confrontation avec des orcs. Il est contraint de porter une attelle pour le restant de ces jours. Brahm, son père, voyait en Dohan un guerrier qui aurait pu honorer leur lignée, pas un boitard qui jette le discrédit sur sa famille. Il voit tous ses espoirs réduits à néant.
Malgré cette épreuve Dohan reste un marmouse (enfant) plein de vie, qui rêve de combat et d’aventure. Il persuade Tiss sa sœur, de l’entraîner afin de pouvoir se défendre seul face aux moqueries des autres enfants qui le traitent de boitard. Sa sœur est son modèle et il la considère comme une mère. En effet Tiss est un exemple, car contre l’avis de tous, allant contre les préceptes d’une société patriarcale, elle deviendra une grande guerrière du Bouclier. Lorsque Tiss sera en danger, Dohan sera prêt à tout pour lui porter assistance et même à s’opposer à son père.
Quelques années plus tard, en la mémoire de son père et de sa sœur et malgré son statut de boitard, il arrive à se faire une place dans la garde. Il finit par être nommé premier capitaine de la Légion du Bouclier d’Arkar’Um et seconde Abokar, le légendaire seigneur de bataille. Vif d’esprit, il comprend très vite qu’Abokar est malade et lui sauve la mise une première fois en donnant un ordre à sa place alors qu’il a un moment d’absence. Rebelote, lorsqu’il le voit sur le point de se faire raccourcir par les culs-verts après avoir massacré le chef de guerre Orc du nom de Grug. Il arrache Abokar du champ de bataille du haut de son volant, sans savoir que le vieux cognar ne désirait pas être sauvé. Préférant mourir seul que dans le déshonneur, Abokar choisit de déserter, laissant Dohan endosser les conséquences de sa disparition.
Les officiers du bouclier cherchant un bouc-émissaire à sacrifier pour la perte d’Abokar, Dohan se voit accusé de tous les maux. Il est envoyé par le roi comme second capitaine à Talas-Kadrum. D’abord rejeté par les autres cognars en raison de sa condition physique, il finit par être craint en assassinant par accident un dénommé Raknar, un fort en gueule. Par la suite Dohan gagne peu à peu le respect des autres poilus, à force de labeur à leur côté. Après quelques lunes, il organise une expédition pour se rendre jusqu’à l’ancienne citadelle d’Ufgrim afin d’avoir le cœur net sur ce qui s’y passe.
Seul survivant d’une attaque menée par des ogrelins, il pénètre malgré tout dans la citadelle de Kadza’Drez en usurpant l’identité d’un des nains d’Ufgrim, Kjort. Il assiste au réveil du pouvoir de la couronne runique. Lorsqu’il revient sur les remparts, il est déjà trop tard et l’armée d’Ufgrim marche sur les terres du nord. Se sachant d’aucune utilité sur le champ de bataille, mais refusant d’abandonner son peuple à son sort. Il décide de retrouver Abokar pour le convaincre d’entrer dans la bataille. Ensemble, ils retourneront à Arkar’Um et après qu’il ait exposé au roi ce qu’il a vu, ils élaboreront un plan fou, qui pourrait bien mettre un terme à la menace.
À la fin de la guerre, Dohan lancera un dernier ordre : « ramener la couronne runique au roi » avant de tourner les talons et de s’éloigner seul à dos de mufflon, vers le soleil couchant. Mais Dohan est fait pour commander, tout comme ses illustres aïeux. Il n’est pas le genre de poilu à rester bien longtemps à l’écart des champs de bataille. Il désire accomplir de grandes choses, à l’image de sa sœur la légendaire Tiss du Bouclier.