Alors qu’elle n’était qu’une jeune naine, Fey de l’ordre du Temple s’est battue pour pouvoir suivre des études d’ingénieur, comme son père, le légendaire et hérétique Aral du Temple. Elle est élevée par sa mère, Sienn, et elle grandit en rêvant de bâtir des monuments capables de traverser les millénaires. Mais une fois son diplôme en poche et malgré son talent, sa condition de bavette (femme) l’empêche de décrocher le moindre grand projet. Sans cesse rabaissée, méprisée par les poilus du Temple, elle finit par tout quitter et s’engage dans la célèbre légion de Fer.
Dans la légion, elle trouve une famille et elle devient une guerrière redoutable et respectée. Gurdan et le seigneur Brum sont les premiers à voir tout le potentiel de cette jeune naine. Elle a un don inné pour commander des poilus et elle sait s’imposer face aux cognars les plus récalcitrants. Elle est de celles qui dirigent par l’exemple. Tout comme Brum, elle cache sa grande intelligence sous des airs austères et un caractère d’ours mal léché. Elle devient vite un élément indispensable, sur qui Brum peut compter. C’est tout naturellement qu’elle passe premier capitaine et commande rapidement une compagnie.
Au sein de la légion de Fer, elle voyage dans toutes les terres d’Arran, elle s’illustre sur de nombreux champs de bataille. Parfois elle trouve du réconfort dans les bras du nain Orss, son amant, mais elle n’est pas du genre à se soumettre à un poilu. Elle fuit l’amour, comme les hums fuient les culs-verts ! Les faits d’armes de Fey sont nombreux et exceptionnels, elle mène à elle seule plus de batailles que beaucoup de poilus du Bouclier en toute une vie. Sur le plateau de Phragg, elle tient avec Jorun la forteresse de Drem face aux hordes des mages nécromants. En Lombardie, elle lutte contre des gobelins et des trolls… Elle se montre bonne avec un jeune nain du nom de Torun.
Alors qu’elle est en mission dans le désert de Katzan, elle reçoit une lettre lui apprenant que sa mère est mourante. Elle rejoint alors la cité de Kernor’Draz qui l’a vue grandir, malheureusement trop tard pour faire ses adieux. La forteresse souffre d’un véritable problème d’enclavement depuis que le pont principal qui reliait le nord au sud s’est écroulé lors d’un tremblement de terre, si bien que lorsque le volant dont elle a loué les services lui fait faux bond pour le retour, elle s’y retrouve bloquée.
Dans la maison familiale, elle découvre une lettre de sa mère, lui indiquant le véritable héritage de son père, ainsi que son identité. Il s’agit d’Aral du Temple et Fey accède aux notes qu’il avait lui-même rédigées en vue de s’atteler à la reconstruction du pont. La cité étant menacée par les culs-verts et en incapacité de recevoir des renforts, Fey se lance alors dans un projet fou : celui de reconstruire l’ancien pont de Karz’Karn. Elle rallie à sa cause Obro et Torun, et ensemble, ils finissent par résoudre les problèmes qui rendaient impossible la reconstruction depuis toutes ces années.
Fey va essuyer bien des déboires, elle sera critiquée, éconduite, menacée… Mais elle n’est pas du genre à se laisser faire. Sa détermination et son courage vont inspirer bien des nains et des naines de Lombardie…