Jeune elfe sylvaine originaire de la forêt d’Eluwan, elle n’a que six ans à la mort de sa mère. Son père souvent absent, c’est sa tante qui s’occupe d’elle quoiqu’elle ne lui porte que peu d’intérêt. Le jour de ses huit ans, et malgré la désapprobation du maître de chasse, son père, Adawënn, l’emmène avec lui en forêt. Là, il lui apprend à tirer, à chasser et à pister. Ils se nourrissent de baies et de gibier, boivent l’eau des torrents et se baignent dans les sources sacrées. Il lui enseigne ce qu’il sait des herbes, des animaux, des cycles de la nature et des secrets qui dorment au plus profond des sous-bois. Laëdyss finit par aimer cette vie libre et sauvage. À neuf ans, elle est déjà allée au-delà de la lisière, jusqu’au territoire des hommes. À l’âge où les autres enfants elfes mènent une existence préservée de l’extérieur, elle a déjà développé un lien intime avec la forêt et ses secrets.
C’est naturellement qu’elle devient gardienne des sentes et cette fonction est pour elle une source de joie… jusqu’au jour où son peuple commence à tomber malade et Adawënn ne tarde pas à suivre. Désespérée, Laëdyss n’est pas du genre à rester sans rien faire. Elle décide de partir sur les traces d’Iwënn, la maîtresse des herbes du village, pour trouver un remède. Elle finit par découvrir son cadavre ainsi que celui de toute son escorte. Pendant son absence, l’enfer se déchaîne au village d’Eluwan. Du lieu qui l’a vue naître, il ne reste plus que des ruines, laissant Laëdyss plus seule et plus désespérée que jamais. Il semble que les monstres qui apparaissent dans ses cauchemars aient fini par se matérialiser et décimé tout son peuple.
Alors qu’elle fuit et tombe dans un piège, elle rencontre Beloënn, un gardien des racines, un elfe solitaire sur lequel courent de mauvaises histoires. Elle l’avertit et lui demande son aide. Mais il refuse et lui annonce qu’il faudra qu’elle quitte sa demeure au petit matin. Sur le moment, elle hait Beloënn encore plus que les créatures qui ont détruit son village, mais alors qu’elle repart à la recherche d’aide, Anaïa, l’arbre de Beloënn, force le destin. Beloënn comprend alors qu’il n’a pas d’autre choix que d’aider la jeune Laëdyss, sinon son arbre risque de le lui faire payer chèrement. Ensemble, ils interrogent un vénérable qui leur apprend les raisons de la corruption qui a poussé les géants des ronces à massacrer le peuple d’Eluwan. Avec l’aide de Kadra, un nain ami de Beloënn, ils découvrent que la source de la corruption provient des cités-États, du côté des ruines de la citadelle d’Eysine, et de la forêt de Duhann, fief de la reine Ora.
La relation est toujours tendue entre Laëdyss et Beloënn, même si le nain Kadra essaie d’arrondir les angles. Mais ils finissent par partir ensemble enquêter sur la source de la corruption. Beloënn accepte de faire de Laëdyss son apprentie et commence son initiation. La confrontation avec la source du mal va permettre à ces deux héros elfiques de se révéler.