Son enfance, elle l’a passée près des volcans de la porte des Döls, avant que son peuple se fasse massacrer. Elle devient à son tour une elfe noire, une tueuse implacable formée à la citadelle de Slurce. Avec Feda’yn, un autre elfe rouge de la porte des Döls, devenu noir, ils sont les derniers survivants d’une race elfique disparue dans un atroce génocide.
Pourtant, il existe un mince espoir de faire renaître ce peuple disparu et l’elfe Lanawyn va mettre tout en œuvre pour y arriver. Il s’ensuivra une quête qui va permettre à ces deux elfes, qui paraissaient pourtant irréconciliables, de s’unir et de guérir de la malédiction qui a fait d’eux des elfes noirs. Car un dénommé Naatep serait capable de les retransformer en elfes rouges et de permettre à cette race originelle d’exister à nouveau.
Ils y parviennent en partie, au prix de grands sacrifices. Même s’ils gardent leur sombre couleur de peau, Feda’yn et Lea’yn ne se changeront jamais en démons. Ils n’auront plus besoin de la fleur de thnen et leurs enfants seront des elfes rouges à part entière. C’est ainsi que ces deux elfes s’installent au nord-ouest de l’Ourann. Ils choisissent un volcan pour abriter leur future famille, dans les vestiges de la cité d’Artoran. Quelques mois plus tard, Lea’yn, que l’on nomme désormais Lea’saa, donne naissance à des jumeaux.
Mais quatre elfes rouges ne suffisent pas pour créer une nouvelle civilisation. Aidés par le mage élémentaliste Belthoran, héros de la guerre des goules, ils cherchent sans relâche un moyen d’accroître leur population. Belthoran finit par trouver un indice sous la forme d’une vieille légende kulu, espérant qu’elle permettra aux elfes rouges de connaître une nouvelle dynastie. La légende évoque leurs dieux, les Zul Kassaï. Or, Zul Kassaï signifie : « Immortels à la peau rouge ». Lea’saa, accompagnée du semi-orc Turuk et d’Irinild, une jeune humaine, fille du cartographe Liet, vont partir au-delà des terres d’Arran. Ils vont découvrir un vaste continent, peuplé d’animaux sauvages et de peuples inconnus, des terres aussi dangereuses que fascinantes, que l’on nomme les terres d’Ogon.