Attention spoiler - Cognar du Bouclier, il travaille sur un chantier de campagne où sont relégués les disgraciés de la légion du Bouclier. Il porte le poids du suicide et de la désertion de son père et doit faire face au déshonneur qui pèse sur sa lignée depuis. Une nuit, alors qu’il s’inquiète de l’absence de la relève, il tombe sur la dépouille de Darur et Urdun et reçoit lui-même deux flèches qui auraient dû lui ôter la vie. Se relevant malgré tout, il riposte contre la petite troupe d’elfes bleus qui viennent de l’attaquer et tue l’un d’entre eux, Lëgalan.
C’est alors que remonte en lui une sensation étrange, la sensation d’un courant d’air, comme si une porte s’était ouverte brusquement, libérant ce qui y était enfermé. Finalement, l’un des elwë le transperce d’une lance et Oboron bascule dans un ravin, ce qui encore une fois aurait dû marquer sa fin. Mais, sans qu’il sache très bien pourquoi, il vit encore. Alors qu’il revient sur le chantier, il est intercepté par le capitaine du Bouclier et mis aux fers, tandis qu’est envoyée à sa famille la nouvelle de son décès.
Oboron se retrouve emprisonné dans la cale d’un navire, face à Faradum, maître du Temple aumônier de la compagnie, qui lui expose les véritables raisons de la disparition de son père : pour protéger son fils, celui-ci avait préféré se donner la mort qu’être repéré par ceux du Temple.
Car Oboron est le descendant d’une lignée maudite, d’un ancêtre né d’un pacte avec d’obscures forces ayant engendré de grands cognars, sombrant parfois dans la bestialité, massacrant compagnons et ennemis avec la même rage. Oboron est un berserker, et il doit mourir. Mais Faradum lui laisse un choix : mourir dans les cales, au moment où il lui parle, ou sur un champ de bataille, avec honneur. Refusant de partir comme son père, Oboron choisit la seconde option.
Lui est alors scellée sur le dos une armure qui s’incruste dans sa chair, et le voilà enfermé dans une geôle avec d’autres de ses semblables, attendant d’être envoyé sur un champ de bataille comme un bon pistar.
Pendant ce temps, la confrérie des aumôniers lance une attaque contre sa famille et, si Ragar et Téhi, ses deux derniers, parviennent à s’enfuir, Doron et Nyel n’auront pas cette chance. Alors qu’Oboron discute avec Rahulf, son compagnon de cellule, celui-ci lui ouvre les yeux sur sa naïveté et instille dans sa caboche les premières graines de la révolte.
Il est envoyé combattre des trolls dans l’une des forêts de la région. En pleine traversée – Yjdad se décide à donner un petit coup de pouce à son fils. Les trolls, alors qu’ils attaquent le convoi, le libèrent de ses chaînes, lui permettant d’anéantir son geôlier. Après être également venu à bout de la horde de trolls, il larde un orc qui tente de lui faire les poches. Le gobelin qui l’accompagnait jusque-là, Ga’at, l’implore alors de le prendre à son service. Oboron refuse, mais bientôt, après avoir retiré l’armure qui s’enfonçait dans ses membres, il sombre dans une fièvre lourde et Ga’at prend soin de lui, si bien qu’Oboron finit par accepter qu’ils continuent leur chemin ensemble. Ils font cap vers le village d’origine d’Oboron, où il apprend par Odroz le sort qu’ont connu son épouse et son aîné.
Mais les aumôniers du Temple, qui avaient anticipé le fait qu’il voudrait revoir sa famille, le coincent. Odroz le couvre, pendant qu’il file chez sa sœur retrouver ses deux marmouses encore vivants. Ses poursuivants ne tardent pas à retrouver sa trace, et alors que lui et ses enfants sont enfin réunis, la vérité éclate. Leur malédiction n’a rien à voir avec la magie noire. La corruption de leur rang remonte à la lignée de rois-fauves qui abandonnèrent le culte d’Yjdad pour adorer le dieu ours Barazurs, si bien qu’ils furent déclarés hérétiques. Les ordres se sont assurés que l’ancienne lignée hérétique, d’une grande puissance et donc potentiellement extrêmement dangereuse pour eux, ne puisse jamais revenir au pouvoir.