Général à la tête des troupes du Bouclier lors de la guerre contre les clans sylvains des Céliandes. Au bout de trois jours de combats incessants, il mène l’assaut final, terrassant le fils du seigneur de chasse et donnant à son roi une victoire éclatante. Par la suite, il tombe dans un piège monté par son lieutenant, Joron. Pour avoir manqué à ses vœux et volé son roi, il est chassé de l’ordre du Bouclier. Il devient alors un Errant, en exil forcé avec sa famille.
Devenu un fermier, il s’efforce de faire vivre sa famille malgré les difficultés. À l’occasion des préparatifs des noces de sa fille aînée, il est amené à défier la première des lois des Errants : l’interdiction de commercer de l’or. Il vend à un receleur son anneau de famille, afin de pouvoir acheter le tissu pour confectionner la robe de mariage de sa fille Gaë.
À son retour, il découvre que ses jumeaux ont contracté la fièvre rouge, et que leur état de santé est très grave. Ne pouvant pas supporter sa propre impuissance, il va demander de l’aide à des vénérables de l’ordre de la Forge qui font étape non loin de chez eux. Face au refus et au mépris affiché par ceux-ci, il s’en prend à l’un d’entre eux, et est abattu de deux carreaux d’arbalète par les gardes de l’ordre. Avec l’aide de son grognar, il réussit à revenir jusque chez lui, mais c’est pour découvrir que sa fille Frïa est morte des suites de sa maladie, ce qui le plonge dans une colère sourde.
Quelques jours plus tard, une compagnie de l’ordre du Bouclier se présente à la ferme d’Oösram, venant l’arrêter pour recel et vente d’or. Devant cette injustice, le sang de l’ancien général ne fait qu’un tour : il massacre les six membres de la compagnie. Avec sa femme, Jassen et ses deux enfants encore en vie, il décide de brûler sa ferme et de se diriger vers les hauts-plateaux de l’est, là où un oncle de Jassen pourra les accueillir. Grâce à ce dernier, ils peuvent s’installer dans une ferme abandonnée par ses anciens occupants, et fuir momentanément les représailles du Bouclier.
Une fois installé, devant la réticence du conseil à s’engager dans un conflit avec les autres ordres par manque de combattants aguerris et d’armes de guerre, il propose d’enseigner l’art ancien des ancêtres colons nains qui se battaient avec pelle, pioche, hache ou maillet. Il offre à tous les moyens de se battre à armes égales et de gagner le droit d’exister en tant que cinquième ordre. Pendant des mois, il entraîne les nains motivés à devenir de vrais guerriers, afin que ceux-ci puissent à leur tour restituer aux nains restés au village les leçons qu’ils ont apprises. Grâce à la finesse tactique d’Oösram et à l’entraînement qu’il a donné aux nains des hauts-plateaux, le premier affrontement entre Errants et nains du Bouclier tourne à l’avantage des plus faibles, au prix néanmoins de lourdes pertes.
Lorsqu’il apprend que deux compagnies supplémentaires de vétérans du Bouclier sont en approche, menées par son ancien lieutenant, Joron, son sang ne fait qu’un tour. Après une ruse destinée à rassurer sa famille, il décide d’aller braver le danger et, accompagné d’une centaine de poilus déterminés, il attaque le camp des nains du Bouclier. Le combat final entre les deux anciens amis et compagnons de guerre est inévitable. Oösram réussit à tuer Joron avant d’être abattu par les hommes de sa garde. Il laisse à ses enfants et aux Errants des hauts-plateaux la fierté d’avoir résisté et l’espoir qu’un jour meilleur viendra, pour peu que l’on se batte pour lui.