Exorciste de l’ordre du Temple, nain altruiste et implacable, qui a voué son existence à combattre les forces de Hej. Sa vie est un exemple, il est un phare dans les ténèbres, un rempart face à la corruption. Nombreux sont ceux qui lui doivent leur salut et il a remis plus d’un poilu sur le droit chemin. Les démons le craignent et le haïssent, car il est le courroux d’Yjdad !
Devenu orphelin après que ses parents ont été étripaillés par des viandars, il est recueilli dans un orphelinat de l’ordre du Temple. Très tôt, il a conscience d’être différent, de voir et sentir des choses que les autres ne perçoivent pas. Il se fait des amis au sein de l’orphelinat. Mais une nuit, Yrd, l’un des marmouses orphelins, possédé par le démon Ar’Az’Erm, tue tous ses camarades. Sriza, bien qu’il l’ait senti arriver, reste impuissant. Il est sauvé de justesse par les maîtres du Temple. Avant de disparaître, le démon lui laisse une marque sur le front. Ainsi il les lie à tout jamais, et lui fait la promesse de le posséder un jour.
Peu de temps après, Sriza est approché par maître Jarël qui, ayant reconnu les facultés hors normes de Sriza, lui propose de lui apprendre à combattre les démons. Il le suit alors jusqu’à la forteresse d’Ar’Ardrar et entame un entraînement long et douloureux, pavé de renoncements. Il endurera souffrance, mort et renaissance jusqu’à être reconnu comme l’un des exorcistes les plus acharnés et redoutés de son ordre.
Des années plus tard, Sriza est devenu prêtre de la paroisse d’Ark’Öm. Les fantômes de ses anciens camarades de l’orphelinat, qui le hantent toujours depuis que le démon Ar’Az’Erm les a massacrés, préviennent Sriza de son retour. Prenant les nains Cargal et Gojur avec lui, il décide de se rendre à Sarbe pour mettre un terme à la menace.
Mais arrivés au hameau, ils ne trouvent rien d’autre que des habitations désertes et un pentacle d’invocation démoniaque au centre de la place. Ils finissent par suivre une mystérieuse piste, laissée par un traîneau, jusqu’à Fongrav. Là-bas, ils découvrent un survivant, tombé au fond d’un puits. Il s’agit de Bragal le reveneur, un membre de la garde des sceaux, qui lui apprend qu’il traque le plus grand des hérétiques, détenteur du traité interdit et qu’il pense à la source des invocations.
Tous deux finissent par comprendre que c’est bien le démon qui se cache derrière les massacres, et il ne traque pas Sriza, mais le grand hérétique et le traité interdit. Prenant conscience de la gravité de la situation, ils décident d’emprunter l’ancien escalier de Kërg’Am pour avoir une chance d’arriver à la cité d’Ark’Öm avant Ar’Az’Erm. Atteignant tant bien que mal la citadelle, ils y retrouvent Orban, qui s’est mis en tête il y a plus d’un siècle de restaurer la forteresse. Après avoir écouté leur histoire, Orban attelle son traîneau à un ours et les entraîne dans une course contre la montre à travers la montagne…
Sriza finit par mettre la main sur Aral et, face à Ar’Az’Erm, il livrera l’un de ses plus grands combats.
Le temps passe et l’âge finit par prendre son tribut. Sriza est devenu un vieux nain qui se présente comme un exorciste, devenu gardien des pierres. Car les vieilles barbes de son ordre ont pour mission, dans les dernières années de leur vie, de veiller sur les ruines des anciennes forteresses-États, et d’honorer la mémoire de ceux qui les ont bâties et défendues. Mais à vrai dire, Sriza s’emmerde ferme, les morts n’ayant guère plus de discussion que son mouflon. Quand il est arrivé, il n’était pas bien beau à voir, une carcasse avec juste la couenne sur les os, des os dont les démons avaient sucé jusqu’à la moelle. Il pensait calancher tranquillement. C’était il y a presque vingt ans et pourtant il ne s’est jamais senti aussi vivant !
Alors qu’il veille en ermite sur des ruines naines situées dans les cités-États de Tarascon, il fait une rencontre pour le moins inattendue. Un elfe perdu du nom d’Ilaw, traqué par des assassins, vient bousculer son quotidien. Ilaw constate que Sriza, sous ses airs de vieux moine, a raccourci des centaines, voire des milliers de goules avant de les balancer dans un immense charnier. Sriza tente d’aider le jeune Ilaw tout en lui laissant toujours le choix : dompter son démon ou le laisser le posséder. Quant aux prouesses martiales de Sriza, c’est Ilaw qui en parle le mieux : « Vouloir pénétrer la garde de Sriza, c’était comme essayer de prendre d’assaut une forteresse. Je savais me battre, j’avais appris à ruser, à profiter de la moindre faiblesse de mon adversaire. Et j’étais plus rapide que ce vieux nain. Pourtant, j’avais toujours un temps de retard. Je crus qu’il anticipait mes attaques, mais ce n’était pas le cas. Il lisait en moi. C’était la première fois que je me trouvais totalement impuissant face à un adversaire. Même lorsque j’affrontais mon oncle, je savais qu’il existait une faille dans sa garde. Je ne parvenais pas à l’exploiter, mais le fait de la voir me permettait de construire une stratégie, d’avoir un espoir. Face à Sriza, ce n’était pas le cas. Ni faille, ni espoir. Pour la première fois de mon existence, je compris la différence qu’il y avait entre un bon combattant et un guerrier qui avait consacré toute sa longue vie à perfectionner son art. »