Fils de la reine elfe Eliseii et de Lotomn, il a hérité de la force de conviction de son insoumis de père. Il est de ceux qui se lèvent contre l’injustice et il n’a pas peur de s’opposer aux sages des forêts de Duhann ou de Daëdenn.
Alors que la mouvance majoritaire chez les sylvains, nostalgiques des temps anciens, prône l’isolationnisme, et que ceux-ci massacrent quasi systématiquement ceux qui pénètrent sur leur territoire, Yfass prône un courant de pensée différent. Il croit qu’aucune race n’est mauvaise par essence. Il a la conviction que, sourds au chant de la terre et aveugles envers la nature, les hommes ont été corrompus. La violence qui les habite n’est que la conséquence d’une souffrance qu’ils ne comprennent pas. L’or, les possessions matérielles ou le plaisir charnel… ne sont que des palliatifs pour combler le vide qui hante chaque humain. Il pense que la nature est puissante et qu’elle peut se régénérer, à la condition que les hommes apprennent à nouveau à entendre le chant de la terre. Car, selon lui, les hommes vivent comme des bêtes sauvages et chaque jour, ils sont plus puissants, plus nombreux et ils finiront par les anéantir. C’est pour cela qu’il prône le retour des druides, qui sauront comme autrefois guider les hommes, grâce au chant de la terre.
Guerrier et archer émérite, il va même battre le fils du seigneur de chasse de son clan en combat singulier. Même s’il n’en a pas conscience, il a l’âme d’un meneur et, tout comme ses parents, ce jeune elfe sylvain est prêt à de grands sacrifices pour le bien de son peuple. Sa rencontre avec la princesse Llali d’Eysine va lui montrer le chemin à suivre : une voie semée de danger, de sacrifice et d’espoir.