Peuple que l’on pensait éteint à tout jamais, les rouges entretenaient une relation particulière avec les volcans. Certaines de leurs prêtresses étaient capables de puiser du pouvoir au sein même du magma, de maîtriser les coulées de lave et même de prévenir les éruptions volcaniques… Ils vivaient dans des cités situées aux sommets des volcans. C’était un peuple sage, fier, insoumis, parfois paisible, mais comme son élément, il pouvait aussi se révéler impulsif, querelleur et destructeur. Les elfes rouges avaient la réputation d’être l’une des races elfiques les plus craintes de toutes les terres d’Arran. Les fils des nuées écarlates, comme certains les surnommaient, possédaient une élite guerrière redoutée.
Il semblerait qu’aucun elfe rouge n’ait survécu à la grande purge qui fut entreprise par la légion Noire, soutenue par la citadelle de Slurce. Tout commença avec Ran’saa seigneur des elfes rouges d’Oroboria : celui-ci transgressa la tradition en tuant l’elfe noir venu chercher sa fille, qui s’était révélée sombre. Les autres rouges restèrent solidaires de leur seigneur. Des années plus tard, la vengeance des noirs fut terrible. Leur attaque, fourbe et silencieuse, fut préparée avec soin et dextérité. Des mercenaires que l’on nommerait plus tard la légion Noire, composée de la lie de l’humanité et de quelques orcs, envahirent Oroboria en passant par les puits secrets. Avant que les rouges ne puissent contre-attaquer, la moitié d’entre eux avaient été tués. Sous la direction du mester Thur’yn, le mage Slovtan força la jeune Lah’saa à égorger son propre père, le seigneur Ran’saa. Ces événements furent extrêmement importants car non seulement ils marquèrent le début d’un génocide, mais ils constituèrent également le point de départ de la guerre des goules.