De nos jours, beaucoup d’orcs se vendent au plus offrant partant guerroyer aux quatre coins des terres d’Arran. Rares sont les mercenaires cul-vert vivant assez longtemps pour retrouver leur famille une fois leur service achevé. Mais ceux qui y arrivent gagnent à tout jamais le respect de leur tribu. Le fait d’avoir vu du pays, d’avoir côtoyé d’autres races, et pas forcément pour les étripailler, leur ouvre les yeux sur la condition de leur peuple. Les exploits de ces vaillants mercenaires sont intrinsèquement liés à la vie de la plupart des tribus orcs et animent les veillées au coin du feu.
Cette pensée de l’orc Ayraak, capitaine de la compagnie du Croc de fer, résume bien la condition de ces orcs mercenaires : « Notre chef avait renoncé depuis longtemps à comprendre les motivations de nos employeurs. C’est le secret pour faire un bon mercenaire : ne pas trop réfléchir à cette vie absurde où tout le monde cherche à dévorer tout le monde, avant de finir à son tour dans un petit trou bien humide et bien sombre. C’est pour ça que beaucoup de mercenaires sont des orcs. Un orc, ça vit et ça crève sans se poser trop de questions. »