Depuis des temps immémoriaux, les elfes foulent de leurs pas éternels les vastes contrées du monde d’Aquilon. S’ils sont aujourd’hui scindés en différentes ethnies, il n’en a pas toujours été ainsi. Lors d’un des premiers âges de ce monde, l’âge dit des Dragons, ces elfes que l’on nomme elfes originels, primordiaux ou premiers, ne formaient qu’un seul et même peuple, unique et indivisible, qui a traversé les époques et fondé les toutes premières civilisations. Ils disparurent lors du grand schisme, scindés en une multitude de communautés revendiquant d’autres modes de vie, de croyances et d’espérances. Par la suite, ces communautés évoluèrent en peuples à part entière, tels que les elfes blancs, elfes rouges, elfes noirs, elfes bleus, elfes sylvains, elfes des sables, semi-elfes, elfes exsangues, elfes sauvages…
Au fil de leur histoire qui se perd dans les méandres du temps, ils ont accompli d’incroyables prodiges, mais aussi provoqué les plus grands désastres. Ils sont à l’origine même de cataclysmes qui ont bien failli conduire le monde à sa perte. S’ils jouèrent un rôle indéniable dans l’extinction de certaines civilisations, ils en protégèrent aussi à foison. Ils apportèrent espérance, lumière et sagesse aux populations, les aidant à s’élever au-delà de leurs croyances. Bien des êtres les craignent ou leur vouent une haine indéfectible, tandis que d’autres ont une réelle admiration teintée de curiosité et parfois même les vénèrent comme des dieux. Mais les elfes sont à présent de plus en plus rares et souvent désignés par les autres peuples comme responsables de tous leurs maux. Cette raison, ainsi que la baisse croissante des diverses populations elfiques, les poussent à se replier sur eux-mêmes, devenant de plus en plus discrets.
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Selon certaines religions, ce peuple connu pour son intelligence, son immortalité ainsi que ses talents innés de magie, serait le second enfant du dieu Arran, venu au monde peu après les dragons et bien avant les premiers hommes. D’ailleurs, même si les elfes vénèrent bien souvent le dieu Arran, Agmon ou Dame mort, ils ont aussi tendance à prier d’autres divinités en lien étroit avec leur environnement propre, comme la terre, les forêts, les volcans, le ciel ou les océans… Ce lien étroit avec la nature permet à certains élus d’y puiser forces et ressources magiques.
Ce sont aussi de redoutables guerriers, pour ceux qui ont choisi une voie plus martiale, affinant parfois l’art du combat durant des siècles d'entraînement et de pratique.
Ces esprits immortels ont autant de facettes dans leurs caractères qu’il y a d’étoiles dans le ciel d’Aquilon : certains vont être bienveillants, protecteurs, philanthropes, tandis que d’autres peuvent être cruels, narcissiques ou égoïstes…
Malgré leur immortalité, des représentants de cette race paraissent extrêmement âgés, croulant sous le poids des siècles, alors que d’autres, d’un âge similaire, donnent l’impression d’être dans la force de l’âge. En fait, l’âme d’un elfe vieillit à cause de l’ennui, du chagrin, de l’usure du temps… Et son corps s’accorde à son âme. De même, un elfe qui parvient à garder une âme jeune, puissante et pleine d’entrain conservera une force et une apparence plus juvénile.
Des légendes rapportent même que de très vieux elfes, croulant sous le poids des années, se sont mis à rajeunir, retrouvant une allure plus vigoureuse car leur esprit aurait retrouvé l’envie, la fougue, la passion et le plaisir…
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