On les surnomme les culs verts ! De tout temps, les différentes civilisations les ont considérés comme une maladie, une infection à éradiquer, un miasme verdâtre ravageant cycliquement leurs contrées. On les a en horreur, car ce sont des sales gueules, des prédateurs, des vicieux, des vénéneux, des brutes, des sanguins ! Il ne faut jamais leur faire confiance, ni espérer les voir respecter les règles, ou s’attendrir devant une douce scène bucolique, car ce n’est pas dans leur nature.
Pourtant, au fil des siècles, certains se sont adoucis, d’autres se sont instruits et beaucoup se sont montrés plus dignes que bien des peuples dit civilisés. On rencontre de plus en plus d’orcs intelligents, avec un soupçon de bon sens et ne cherchant pas forcément à éradiquer les autres races de la surface d’Aquilon. Il est vrai qu’ils ont la guerre dans le sang, qu’ils méprisent les faibles et que les dieux qu’ils vénèrent – que ce soit Onk, Gor, Wog ou Mog – ne les incitent ni au calme, ni à la prudence. Mais avec leurs guerres incessantes, les hommes ont su canaliser leur colère et ils ont compris que les orcs faisaient des recrues idéales pour leurs compagnies de mercenaires.